Ekaterina Yakovleff a invité l’artiste et architecte Alexander Tullo dans la galerie du Livart pour une discussion sur sa pratique artistique. Pendant un après-midi, il a évoqué les histoires qui se cachent derrière certains de ses dessins, ses sources d’inspiration et l’état actuel du travail dans le domaine de l’animation. Leurs échanges reflètent la diversité des activités d’Alexander et mettent en lumière la richesse de la relation qu’il entretient avec chacune de ses pratiques artistiques et professionnelles. À travers leurs dialogues, on découvre non seulement la polyvalence de ses talents, mais également la profondeur de son engagement dans chaque domaine.
Tu travailles sur ton deuxième film d’animation La Maison des Hirondelles, peux-tu m’en dire plus ?
J’ai l’impression que pendant trop longtemps, l’animation a caché la représentation de vraies émotions derrière un groupe d’animaux flous ou d’objets inanimés dotés d’une personnalité. Ils ont peur d’exprimer quoi que ce soit sans l’enrober d’une métaphore. Je pense que l’animation n’est pas un style de narration, mais simplement un moyen d’exprimer n’importe quoi de n’importe quelle manière.
J’ai donc commencé à écrire une histoire en animation qui était vraiment directe par rapport aux émotions qu’elle essayait d’exprimer, et l’histoire a fait un long chemin. Cela fait deux ans que je l’écris et elle est très, très spéciale. Je pense que ce sera une bouffée d’air frais pour l’industrie.
Quelle est ta relation avec les personnes que tu dessines ?
La plupart des dessins représentent des personnes au hasard. Je peux simplement les dessiner sans parti pris. Si je veux
projeter quelque chose sur elles, je peux projeter une partie de moi-même. J’essaie de garder une certaine distance avec la personne. Même si je dessine l’intérieur d’un magasin ou d’un bar, j’omets parfois tout le monde et je me concentre sur l’espace lui-même. C’est ce que je fais souvent en réalité. J’ai l’impression que c’est purement un acte de documentation.
Je pense que le plus important est de me rappeler le ressenti de cet instant précis. La sensation de me tenir dans ce magasin, plutôt que de se concentrer sur les personnes représentées.
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Entrevue avec l’artiste Alexander Tullo
Entrevue et rédaction par Ekaterina Yakovleff